L’ancien chef du contentieux de l’Etat, Hamed Nagaaoui, arrêté le 6 juillet 2021 alors qu’il était sur le point de franchir illégalement les frontières à destination de l’Italie où il comptait demander l’asile politique, était sous le coup d’un avis de recherche dans le cadre d’une condamnation à dix ans de prison dans une affaire ancienne de présomption de corruption l’impliquant avec l’ancien PDG de Tunisie Telecom, Montassar Ouaili. (Le numéro de cette affaire est 41995 du 29 juin 2019. Nagaaoui a fait opposition sous le numéro 42402/1. Il a été laissé en état de liberté).
Son arrestation, contrairement à ce qui a circulé, n’a en vérité aucun rapport avec son implication présumée dans l’affaire de la BFT. Rappelons, à l’occasion, que l’affaire de la BFT, et selon des déclarations publiques du chef actuel du contentieux de l’Etat, est en cours de médiation.
Cette arrestation qui survient après 8 années de poursuites et de procédures à son encontre sans apporter la moindre preuve, n’est pas sans susciter certaines interrogations.
D’abord pourquoi maintenant?
L’arrestation survient au moment où on annonce officiellement par la bouche du chef du contentieux de l’Etat qu’une médiation est en cours entre l’Etat tunisien et ABCI pour trouver une solution qui conviendrait aux deux parties.
De ce fait, on est en droit de penser que cette arrestation, en l’absence de toute information plausible, pourrait s’inscrire dans une tentative de faire capoter cette médiation.
Affaire à suivre…