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« Nous ne pouvons que nous aligner du côté du peuple tunisien, et n’admettrons jamais de recycler le système politique actuel », souligne lundi 26 juillet la présidente du parti destourien libre, Abir Moussi.
« Le président de la République a cru bon d’activer l’article 80 de la façon qu’il croit la meilleure, ajoute-t-elle dans une vidéo publiée sur sa page facebook. Espérons que l’on arrivera à concrétiser les attentes du peuple. Qu’il puisse s’ériger en « champion du monde », cela ne nous gêne nullement, nous ne serions le moins du monde envieux pourvu qu’il réussisse à réaliser les aspirations des citoyens et à rétablir les fondements de l’Etat. »
* »Ouvrir les dossiers trop longtemps gelés »
« Nous appelons Kaïs Saïed à ouvrir et dépoussiérer les dossiers trop longtemps « gelés » relevant de la sûreté de l’Etat, des assassinats politiques et du « tasfir » de la jeunesse tunisienne dans les foyers du terrorisme et des tensions, martèle Moussi. Nous l’appelons également à fermer les sièges de Tunis des associations louches à travers lesquelles, on le sait, s’opère le blanchiment d’argent et le lavage de cerveau chez les jeunes, et plus généralement les citoyens. »
S’adressant à travers cette vidéo directement au président de la République, la dirigeante du parti destourien libre a dit: « Nous ne comprenons pas pourquoi vous ne nous aimez pas au PDL. Pourtant, vous êtes tenu de traiter équitablement tous les citoyens. Nous espérons malgré tout que vous soyez le président de tous les Tunisiens, sans exclusion aucune. Vous n’avez pas le droit d’ignorer une classe politique qui oeuvre dans le respect de la loi au sein des rouages de l’Etat depuis bientôt cent ans. La théorie qui veut que tous les partis politiques soient mauvais, et source de déprédation est fausse et injuste. Cette théorie-là peut en revanche s’appliquer aux partis qui s’échinent à rejeter et à combattre le caractère civil de l’Etat tunisien », conclut Abir Moussi.
H.A.