Le Tunisien ne sait plus à quel saint se vouer ! Étant sous l’eau depuis plus d’une dizaine d’années, marquée par la frustration, la désillusion et la morosité sociale et économique, il n’a plus de cordes à son arc face aux charges fixes et variables qui s’amoncellent.
Et comme si le désarroi devenu désormais son apanage, ne suffisait pas à l’anathème dont il est frappé, il endure chaque mois des factures aux coûts de plus en plus prohibitifs. Ça coule décidément de source.
Il s’agit cette fois-ci d’une “facture magique” de la Société nationale d’exploitation et de distribution des eaux, SONEDE. Et là où le bat blesse, c’est qu’on se trouve contraint de payer un prix non seulement pour une infime quantité d’eau dont la qualité est médiocre, mais également pour un service dérisoire. Eh oui ! Ce précieux liquide qui ne coule presque pas la nuit dans plusieurs régions du pays vaut plus cher que l’or, pour la SONEDE. Soit. Mais, comme le soutenait le philosophe français René Descartes, “le bon sens est la chose du monde la mieux partagée » … “La connerie aussi”, comme l’a si bien nuancé son compatriote, l’illustrateur de BD Jacques Rouxel. Il est inconcevable qu’on facture trois m3 d’eau potable à plus de 22 dinars ! Dommage que le ridicule ne tue pas.
Sinon comment expliquer que le prix d’une quantité d’eau coûtant à peine 2600 millimes soit multiplié par dix ? (Voir photo)
Et c’est un cas parmi d’autres qui fait que le Tunisien en a plein le dos de ces pratiques inconcevables et avilissantes. Et la goutte d’eau qui fait déborder le vase, ce sont non seulement les taxes, les frais et TVA illisibles et incompréhensibles, mais aussi ces nouveaux frais “illusoires” qui deviennent fixes, notamment ceux de la coupure d’eau !
D’ailleurs, des voix se sont élevées ces derniers jours et des appels ont été lancés via les réseaux sociaux incitant les gens à ne pas payer les factures de la SONEDE et même de la STEG en signe de contestation contre les augmentations injustes et injustifiées et tant que ces sociétés n’auront pas l’intention de réviser leur copie.
Un “conseil” à leur adresse : elles ont tout intérêt à se tenir sur leurs gardes, attendu qu’il n’est pire eau que celle qui dort.