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Le secrétaire général adjoint de l’Union générale tunisienne du travail, Sami Tahri, a réaffirmé ce jeudi 26 août le refus de l’organisation syndicale d’un retour à l’étape d’avant le 25 juillet, et son appel à la nécessité de mettre fin à la situation exceptionnelle, rapporte l’agence TAP.
« Nous refusons de revenir à l’avant-25 juillet, et considérons en même temps qu’il est nécessaire que la situation exceptionnelle ne perdure pas », a souligné le vice-SG de l’UGTT, appelant à mettre fin à la situation exceptionnelle pour passer à une situation permanente capable de préserver la stabilité du pays.
Tahri a par ailleurs indiqué que la situation exceptionnelle invoquée par l’article 80 de la Constitution aura permis le gel du parlement que l’UGTT considère comme étant un « fardeau ».
« Toutefois, des mesures doivent être prises pour clarifier la nature de la relation avec l’assemblée des représentants du peuple », prévient-il.
*Un gouvernement de salut national »
« Notre vision repose sur la formation d’un gouvernement « en miniature » de salut national, assure Tahri. Les prochaines étapes doivent déterminer s’il y a une tendance à organiser des élections anticipées ou non. Il est d’ailleurs possible de reporter à une étape ultérieure l’examen de la possibilité de réviser la Constitution, et de déterminer la nature du système de gouvernement, car traiter ces questions dans une situation exceptionnelle peut produire des effets négatifs ».
Sur un autre plan, le secrétaire général adjoint du syndicat national a indiqué que les réunions du secrétaire général, Noureddine Taboubi, au cours desquelles il a reçu un certain nombre de dirigeants de partis et de chefs d’organisations, s’inscrivent dans le cadre du dialogue sur la situation générale du pays.
Il a souligné que l’organisation syndicale ne partage pas le point de vue des partis souhaitant ramener le pays à ce qu’était le système de gouvernement avant le 25 juillet, mais écoute tous les avis différents du sien.
* »Ennahdha doit procéder à une révision radicale »
« L’Union générale tunisienne du travail estime que le mouvement Ennahdha et les partis qui lui sont proches sont tenus de procéder à une révision radicale et profonde de leurs relations avec la société tunisienne et l’Etat d’autant plus que le mouvement Ennahdha, qui a constitué le principal parti représenté au sein du gouvernement au cours des dix dernières années n’a pas toujours procédé à une révision radicale pour décider s’il est un parti civil ou non », conclut Tahri.
H.A.