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Rebelote.
Lors de la réunion de son nouveau bureau exécutif après sa restructuration, dans la soirée du samedi 4 septembre 2021, le mouvement Ennahdha a appelé à la nécessité de mettre fin à la situation exceptionnelle, de lever le gel du Parlement et d’accélérer la formation d’un gouvernement légitime qui aborde les priorités des Tunisiens au premier rang desquelles figurent les dossiers économique, social, financier et sanitaire.
C’est ce qu’indique un communiqué rendu public ce lundi 6 septembre et signé le président du mouvement islamiste Rached Ghannouchi, qui « appelle à accélérer un dialogue national entre les différents acteurs sur les différentes questions en suspens ».
Il faut rappeler que le président du mouvement, Ghannouchi a décidé de limoger tous les membres du bureau exécutif et de le réformer « afin de répondre aux exigences du moment et d’atteindre l’efficacité requise ».
Le mouvement d’inspiration islamiste a prévenu dans son communiqué que « le pays est plongé dans un état d’incertitude depuis les mesures extraordinaires et inconstitutionnelles prises par le président de la République le 25 juillet 2021, qu’il a prorogées le 23 août pour une durée indéterminée. »
Ennahdha estime que « ces mesures ont contribué à perturber le travail de l’autorité législative et son rôle de contrôle, laissant le pays sans gouvernement pendant tout ce temps, aggravant la crise politique, économique, sociale et financière du pays et perturbant de nombreuses institutions et affaires à l’intérieur et à l’extérieur du pays », affirmant son soutien « à la priorité de lutter contre la corruption à tous les niveaux, le respect de la séparation entre les pouvoirs, le règlement de tous les différends entre elles dans le cadre de la Constitution et la garantie de la neutralité des institutions militaires et sécuritaires. »
Ennahdha a condamné dans son communiqué ce qu’il appelle « les atteintes aux droits, aux libertés et à la dignité des Tunisiens, sur la base d’instructions illégales et inconstitutionnelles, notamment le renvoi de civils devant des tribunaux militaires, l’assignation à résidence d’autrui et l’interdiction de nombreux députés, hommes d’affaires, fonctionnaires de l’Etat et autres citoyens de quitter le pays sur la base de leurs qualités et non en fonction de décisions judiciaires ».
H.A.