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Dans un communiqué publié samedi 25 septembre, le parti destourien libre a exprimé son refus des mesures exceptionnelles contenues dans le décret présidentiel du 22 septembre, considérant qu’elles perpétuent le règne individuel absolu qui sape le concept de République et instaure un système de gouvernement fondé sur « l’allégeance » au souverain.
Le parti estime que cela recoupe les tendances d’organisations obscurantistes qui ne croient pas à l’Etat de droit et des institutions et appellent à la création d’un « Etat califat ».
Le PDL a par ailleurs condamné ce qu’il considère comme l’exploitation par le président de la République de la joie des masses dans la soirée du 25 juillet 2021, qui découlait de leur compréhension de mesures exceptionnelles comme visant à mettre fin au règne des Frères musulmans, à lutter contre la corruption, à améliorer leurs conditions de vie, et d’exploiter le soutien populaire pour mieux s’emparer de tout le pouvoir.
Enfin , le PDL a attiré l’attention du président de la République sur la nécessité de donner la priorité à l’intérêt général du pays, de revoir ses décisions arbitraires, de couper l’herbe sous le pied des partisans de l’ingérence étrangère dans les affaires intérieures, et d’éviter d’adopter la logique de loyauté absolue dans le choix du chef du gouvernement et de ses membres, lui demandant d’accélérer la formation d’un gouvernement de compétences expérimentées dans divers secteurs qui serait en mesure de faire face aux dossiers économiques et financiers urgents, en ouvrant les dossiers de la sécurité nationale liés au terrorisme, au démantèlement des ramifications politiques et associatives de la Confrérie des frères musulmans, l’assèchement de ses sources de financement, et la lutte contre la corruption sans calculs politiques étroits.
H.A.