Bien accueillie par certains, la désignation de Najla Bouden en tant que cheffe du gouvernement n’a pas plu à d’autres. Sans surprise, il s’agit essentiellement des islamistes nahdhaouis et de leurs alliés politiques. La plupart sont des députés qui espèrent encore reprendre leur besogne à l’Assemblée des Représentants du Peuple (APR) et qui espèrent qu’un vote de confiance aura lieu.
C’est le cas du député gelé Oussama Khlifi, président du bloc parlementaire de Qalb Tounes, qui s’est distingué, après le 25 juillet 2021, par son volte-face. « J’espère que madame Najla Bouden va obtenir la confiance de l’ARP après avoir composé son gouvernement conformément à l’article 89 de la Constitution », a-t-il écrit sur sa page Facebook.
Pour sa part, la nahdhaouie Yamina Zoghlami a fait un volte-face après le 25 juillet 2021, se rangeant presque contre le Cheikh. Aujourd’hui, elle a ressorti son argument de la légitimité constitutionnelle et l’inconstitutionnalité de la désignation de Najla Bouden. « J’aurais souhaité que la désignation d’une femme à la tête du gouvernement soit faite de manière légitime », a-t-elle écrit sur Facebook.
L’autre réaction notable est celle de Samir Dilou, un frondeur parmi les nahdhaouis, que l’on croyait revenu à la raison. Il rappelle, sur sa page Facebook, que la désignation de Nejla Bouden intervient dans un contexte marqué par la suspension de la Constitution.