19
Dans un appel s’adressant à l’opinion publique intitulé « Pour la défense de la démocratie contre l’autocratie », des militants politiques, défenseurs des droits de l’homme, journalistes et membres du parlement gelé ont exprimé leur « mobilisation pour défendre la démocratie et le retour à la légitimité constitutionnelle dans une démocratie représentative qui garantit la séparation des pouvoirs et protège les droits et libertés, et ce 100 jours après le coup d’Etat du président Kaïs Saïed ».
« Le coup d’Etat de Saïed contre la Constitution n’est pas un remède à la crise politique précédant le 25 juillet, mais plutôt une aggravation de celle-ci, estiment-ils. Il a poussé le pays vers l’inconnu à la lumière de l’intensification de la crise financière et économique, et de l’isolement international ».
Ils ont également rappelé que « toute réforme affectant le système politique, la loi électorale ou le statut constitutionnel du pouvoir judiciaire ne peut se faire que par un dialogue national global cristallisant les options et définissant les mécanismes de retour à la légitimité constitutionnelle ».
« Le sauvetage de la Tunisie de la crise financière, économique et sociale étouffante passe inévitablement par un dialogue national qui puisse dessiner les lignes et les axes du programme de sauvetage », rappellent les signataires qui se sont par la même engagés à travailler avec toutes les organisations sociales, partis politiques et personnalités nationales, et à communiquer avec les citoyens afin d’affronter le système d’autocratie absolue, défendre les libertés et assurer la séparation des pouvoirs.
Notons que, parmi les signataires de cet appel, on trouve les noms de Ghazi Chaouachi, Issam Chebbi, Safi Saïd, Walid Jalled, Yassine Ayari, Ayachi Hammami, Dalila Msaddek, Khaled Chawket, Tarek Ftiti, Mohamed Hamdi, Ridha Belhaj, Zied El Heni, Sihem Ben Sedrine…
H.A.