Après l’échec cuisant de sa propre politique de gestion de la crise sanitaire – lorsqu’elle détenait le pouvoir par procuration avant le 25 juillet 2021 -, Ennahdha veut se présenteur, aujourd’hui, comme un donneur de leçons.
Dans un communiqué publié ce mardi 30 novembre 2021, le parti islamiste a appelé à mettre en place « une stratégie préventive, thérapeutique et efficace » pour faire face au nouveau variant Omicron du SARS-CoV-2. Celle-ci devrait s’appliquer dans toutes les zones du pays (délégations, villages, institutions…) et ce à travers une vaccination généralisée. L’objectif, selon le parti islamiste, est d’obtenir une immunité générale face à la COVID-19.
Pour les nahdhaouis, la situation est inquiétante en Tunisie puisque la part des personnes vaccinées ne dépasse pas les 42% de la population. Le danger reste, selon le communiqué, « imminent ». Autre point évoqué par le parti : la nécessité d’une stratégie de communication visant à sensibiliser sur l’importance du port du masque de protection et du respect des consignes sanitaires.
Le communiqué, pour résumer, comporte des recommandations d’usage permettant de faire face à la COVID-19. Elles portent, aussi, sur la préparation des hôpitaux face à la crise sanitaire. Le risque est encore réel, certes, mais Ennahdha semble oublier sa gestion catastrophique de la crise sanitaire à travers l’ancien gouvernement de Hichem Mechichi. C’était une « stratégie » qui a coûté la vie à de nombreux Tunisiens, à travers laquelle nos hôpitaux avaient cruellement manqué d’oxygène. A l’époque, la campagne de vaccination avançait à pas de tortue. Seuls quelques privilégiés ont reçu leurs doses.
F. K