Après un long silence qui a duré plusieurs semaines, le président de la République, Kaïs Saïed, est finalement sorti de son silence lors d’un discours prononcé dans la soirée de ce lundi 13 décembre 2021. Après avoir rappelé la délicatesse de la situation et souligné la réussite de la campagne de vaccination contre la COVId-19, le Chef de l’État explique que la lutte a porté sur « un autre type de pandémie survenue le 14 janvier 2011 » – référence à l’arrivée d’Ennahdha en Tunisie -.
Depuis cette date, poursuit-il, la Tunisie a connu plusieurs difficultés sur le plan sécuritaire, du pouvoir d’achat, ou encore de la corruption. « Il y a eu d’autres phénomènes, dont l’impunité. L’objectif était de faire chuter l’État tunisien et de soumettre le peuple. Ils ont voulu enraciner le désespoir. Ces derniers ne voulaient que l’argent. Ils faisaient passer de l’argent dans des valises. Ils complotaient également avec des pays étrangers », a-t-il dit.
Le peuple n’est plus capable d’exprimer sa volonté dans la pseudo légitimité actuelle selon le président de la République. « Il a besoin d’une légitimité qui répond à ses attentes », dit-il. Après le 25 juillet, Kaïs Saïed affirme qu’il aurait pu annoncer un gouvernement quelques après l’instauration des dispositions exceptionnelles. « J’ai voulu vérifier par moi-même qu’il n’y a eu aucun soupçon. J’ai laissé le temps pour le temps et pour l’Histoire. Il est hors de question de revenir sur nos pas », a-t-il précisé.
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