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Au cours d’un Conseil ministériel tenu jeudi 30 décembre, le président de la République, Kaïs Saïed a précisé qu’il n’avait guère poursuivi en justice l’ancien président provisoire, Moncef Marzouki.
« La peine (de quatre ans de prison ferme) qui qui lui a été infligée ne me dit rien », assure le chef de l’Etat.
Le 22 décembre, le premier président tunisien après la dictature de Ben Ali a été condamné par contumace à quatre ans de prison ferme « pour atteinte à la sécurité extérieure de la Tunisie ».
Il est soupçonné d’avoir joué un rôle dans le report du sommet international de la Francophonie qui devait se tenir à Djerba au mois de novembre dernier.
Au mois d’octobre dernier, depuis la France où il se trouve, Marzouki a appelé l’Etat français à cesser de soutenir l’administration tunisienne actuelle qu’il qualifie « d’administration issue d’un coup d’Etat. »
Par ailleurs, le président de la République a indiqué au cours du Conseil des ministres que la loi relative au Conseil supérieur de la magistrature était le résultat de l’intervention de plusieurs parties non compétentes et de plusieurs flobbies.
Le chef de l’Etat a souligné que le pays ne peut être purifié que par un système judiciaire juste, appelant les juges honorables à contribuer à l’instauration de la justice et à purifier le pays de ceux qui ont altéré ses capacités.
Dans son discours, Saïed a également évoqué la nécessité de revoir l’organisation administrative au sein des tribunaux afin que le pouvoir judiciaire puisse se remettre de certains abus qui se sont produits auparavant dans un certain nombre de tribunaux.
H.A.