Aussi, ont été passées en revue les pratiques des milices qui se sont installées plus particulièrement à Tunis pour dévoyer et frapper le travail syndical avant la grève générale annoncée par la direction de l’Union générale tunisienne du travail le jeudi 26 janvier 1978. Plusieurs dirigeants syndicalistes ont par la suite été renvoyés devant la Cour de sûreté de l’Etat, mais le régime a été contraint de tenir le congrès de Gafsa après que des mouvements de protestation ont commencé à se former en dehors des cadres traditionnels dans de nombreux secteurs, le pouvoir étant dépassé par les mouvements syndicaux rejetant la direction installée à l’exécutif de l’UGTT.
21
Le président de la République Kaïs Saïed a profité de la commémoration du « Jeudi noir », le 26 janvier 1978 pour s’entretenir mercredi 26 janvier 2022 par téléphone avec le secrétaire général de l’Union générale des travailleurs tunisiens, Noureddine Taboubi.
Le chef de l’Etat a salué à l’occasion le militantisme des syndicalistes. Il a également
rappelé les pratiques de certains groupes lors de cette période remontant à 44 ans qui tentaient de porter atteinte à l’activité syndicale.
Saïed a souligné que la Tunisie n’oublie pas ses martyrs, et que le peuple tunisien a le droit de connaître tous les faits. Même après des décennies, même si certains sont encore habités par la nostalgie de ces jours sombres et les considèrent comme brillantes, et ce malgré la chute de des centaines de martyrs et un grand nombre de blessés, le bâillonnement des bouches et la déformation des faits et de l’histoire.
H.A.