La communauté internationale a les yeux rivés sur l’Ukraine depuis le début des frappes russes à l’aube de ce jeudi 24 février 2022. Au-delà de l’aspect politique de cette guerre, les répercussions risquent d’être lourdes sur d’autres plans. L’Ukraine et la Russie, comme nous le savons, sont des pays exportateurs de pétrole, de gaz naturel et de blé.
Sans surprise, les cours de ces matières premières ont flambé depuis quelques jours, et cela a pris de nouvelles ampleurs depuis ce jeudi. La Tunisie ne sera pas épargnée. Selon les données publiées par le site Middle East Eye, 47,7% des importations tunisiennes de blé viennent de l’Ukraine. 15,7% viennent de France, 11% du Canada, 8,72% d’Espagne, 4,18% de Bulgarie, 4,1% de la Grèce et 3,97% de Russie.
Cela en dit long sur ce que la Tunisie risquerait d’endurer dans les prochaines semaines. D’ailleurs, on constate déjà que certains produits fabriqués à base de blé manquent à l’appel dans les supermarchés, comme la semoule. Certains analystes ont même prévu des « émeutes de la faim » dans les pays en développement qui dépendent beaucoup des importations ».
Dans ce contexte incertain, les autorités tentent de rassurer au sujet de la disponibilité des produits. Mais se sont-elles préparées à faire face aux perturbations qui risquent d’entraver l’approvisionnement en matières premières et, notamment, en blé ?