La crise humanitaire en Ukraine continue de se détériorer alors même que le conflit qui a débuté le 24 février, avec l’annonce par la Russie d’« opérations militaires spéciales » est sur le point d’entrer dans son deuxième mois.
La capitale Kiev et la ville côtière du sud-est de Marioupol restent les épicentres des combats les plus violents à ce jour. Pas moins de 87 bâtiments résidentiels ont été endommagés à Kiev, depuis le 24 février, tandis que Mariupol est témoin de combats brutaux, la ville étant constamment bombardée.
Le chef de l’administration militaro-civile de Donetsk, Pavlo Kyrylenko, a affirmé dimanche que les forces d’occupation russes refusaient de fournir de la nourriture, de l’eau et un passage sûr à des milliers d’habitants de Marioupol qui fuient le conflit.
Selon le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), le conflit en cours a entraîné le déplacement d’environ 10 millions de personnes à l’intérieur du pays ou comme réfugiés à l’étranger.
Plus de 3,5 millions de réfugiés ont fui vers les pays occidentaux voisins, dont la Pologne, la Roumanie, la Moldavie et la Hongrie.
Selon le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), près de la moitié des enfants ukrainiens ont été déplacés en raison du conflit.
En date du 22 mars, le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH) a enregistré un total de 2 571 victimes civiles dans le pays, dont 977 tués et 1 594 blessés. Le bureau du procureur général de l’Ukraine a fait état de 121 enfants tués au cours du conflit.
La plupart des victimes civiles enregistrées ont été causées par l’utilisation d’armes explosives à large zone d’impact, notamment des tirs d’artillerie lourde et de lance-roquettes, ainsi que des missiles et frappes aériennes.
Entre-temps, l’OTAN tiendra un sommet extraordinaire à Bruxelles aujourd’hui pour discuter de la stratégie de l’alliance militaire dans les prochains jours, y compris la fourniture d’équipements humanitaires et militaires à l’Ukraine.
Le président américain Joe Biden commencera sa visite de trois jours en Europe, en assistant au sommet de l’OTAN, qui sera suivi de sa participation à la réunion des dirigeants du G7 et au sommet du Conseil européen.
La Russie a lancé son invasion le mois dernier après avoir reconnu les régions séparatistes ukrainiennes de Donetsk et Lougansk comme des « républiques indépendantes ».
Avec ANI