Le Premier ministre pakistanais a échappé à une motion de censure, que le vice-président de l’Assemblée nationale du pays a refusé de soumettre au vote, et a annoncé ce dimanche 3 avril dans la foulée qu’il demandait la dissolution du Parlement et des élections anticipées. Imran Khan avait perdu il y a quelques jours la majorité parlementaire nécessaire pour échapper à la chute, exigée par ses opposants qui l’accusent de mauvaise gestion économique et de maladresses en politique étrangère.
Mais à l’ouverture de la séance, le vice-président de l’Assemblée nationale, Qasim Suri, un fidèle d’Imran Khan, a déclaré d’emblée qu’il refusait d’examiner la motion de censure, qu’il a jugée « contraire à la Constitution » et inspirée par des « puissances étrangères », provoquant un tollé parmi les députés. Dans un discours à la télévision d’État quelques minutes plus tard, Imran Khan a annoncé qu’il demandait au président du Pakistan, Arif Alvi, de dissoudre l’Assemblée nationale. « Nous ferons appel au public, organiserons des élections et laisserons la nation décider », a-t-il déclaré.
En fin de matinée ce dimanche, le président du Pakistan a annoncé la dissolution de l’Assemblée nationale. « Le président du Pakistan, le Dr Arif Alvi, a approuvé la demande du Premier ministre », a indiqué son bureau dans un communiqué. Cette dissolution entraînera la convocation d’élections législatives anticipées sous 90 jours.
AFP