Comme prévu, les États-Unis se montrent de moins en moins contents de Kaïs Saïed. Cette fois-ci, c’est le secrétaire d’État, Antony Blinken, qui s’est exprimé sur la situation dans notre pays, et il a visiblement haussé le ton à sa façon. « Nous sommes prêts à aider davantage la Tunisie si le président de la République, Kaïs Saïed, rétablit le processus démocratique », a-t-il déclaré ce jeudi 28 avril 2022.
« Notre projet d’aide est compatible avec la situation tunisienne, et nous sommes prêts à aller encore plus loin », a-t-il encore précisé lors de son audition par les parlementaires américains. Le secrétaire d’État américain poursuit en affirmant que les États-Unis ont augmenté la pression – probablement sur Kaïs Saïed – pour en finir avec le recours au Tribunal Militaire pour juger des civils. Il évoque notamment les jugements portant sur les affaires de liberté d’expression.
À propos de la dissolution de l’ARP et de la consultation nationale
Les États-Unis, poursuit Antony Blinken, sont favorables à un processus de réformes global et transparent en Tunisie. Il devrait inclure les partis politiques, les syndicats et la société civile. Dans ce contexte, les autorités tunisiennes doivent obtenir des aides de la part des institutions financières internationales. Or, ajoute-t-il, ce qu’il se passe actuellement les empêchent de le faire.
Le secrétaire d’État américain est également revenu sur la dissolution de l’ARP (Assemblée des Représentants du Peuple) par Kaïs Saïed. Il considère que c’est une démarche unilatérale. « La Tunisie faisait partie des Succes Story dans la région. Nous l’avons soutenue. Aujourd’hui, nous sommes inquiets à propos de la dissolution du Parlement. D’un autre côté, la faible participation à la consultation nationale n’évoque pas l’existence d’un processus clair pour une réforme globale », a encore déclaré Antony Blinken.