Plusieurs commentaires, plutôt hâtifs, ont été publiés ce jeudi soir suite à la présumée arrestation de l’ancien Chef du gouvernement, Hamadi Jebali. On pense, notamment, à l’interprétation de Samir Dilou. Le ministère de l’Intérieur a tenu à clarifier les choses la même soirée histoire de mettre les points sur les i.
L’institution sécuritaire évoque une toute autre version et non une arrestation comme veulent le faire croire les nahdhaouis et leurs soutiens. Elle évoque des mouvements suspects dans l’un des entrepôts d’Akouda à Sousse – il serait détenu par l’épouse de Jebali -. Il y avait des travailleurs étrangers, ce qui a éveillé les soupçons des habitants. Ces derniers se sont interrogés sur les activités menées au sein de l’entrepôt concerné.
Par la suite, les unités sécuritaires du district de Sousse Nord ont mené les investigations nécessaires. Après autorisation du ministère public, une descente a été effectuée dans le lieu en question. Dans ce contexte, deux individus étrangers ont été arrêtés. Les fouilles ont permis de saisir des produits dangereux et des objets inflammables – ndlr : ce qui laisse entendre la possibilité de fabriquer des explosifs –.
Les deux étrangers, selon le ministère, ne disposaient pas d’un titre de séjour. Ils travaillaient de manière illégale dans l’usine concernée. Aussi, une descente a été effectuée à leur domicile. Les sécuritaires y ont trouvé une autre personne de nationalité étrangère qui n’avait pas de passeport. Elle comptait traverser les frontières en cachette pour rejoindre un autre pays.
Et Hamadi Jebali dans tout cela ? En fait, selon le ministère de l’Intérieur, l’ancien Chef du gouvernement a tenté d’entraver les investigations et les saisies qui ont été effectuées dans l’usine. Cette dernière appartient à son épouse. Il a insisté pour l’accompagner au poste de police. Après une nouvelle autorisation accordée par le parquet, tous les produits suspects ont été saisis. Toutes les personnes ont été traduites devant la direction sectorielle des investigations centrales relevant de la Garde Nationale à l’Aouina. L’époux de la propriétaire de l’usine – à savoir Hamadi Jebali – a été prié de quitter le siège de l’unité sécuritaire.