La question des archives de la présidence pose aujourd’hui un problème de fond quant aux enjeux des dossiers historiques que soulève le retour à une année charnière par laquelle l’IVD va engager son travail de mémoire et surtout d’histoire : 1955 ! Il est vrai que justice doit-être rendue pour toute personne ayant été lésée ou dont les droits ont été bafoués. Mais l’instance a-t-elle pensé à réécrire un pan entier de notre histoire avec une ignorance totale du procédé, du moins scientifique, du métier d’historien ? Et comme Fernand Braudel le dit assez bien « il n’ y a guère de présent tout est historique ». Instruire le passé ne revient-il pas à demander l’avis des historiens et leurs implications dans ce processus de recherche de vérité ? Le droit ne représente qu’une partie de ces dossiers et vient en dernier lieu. Pourquoi cette volonté délibérée de revenir à l’Histoire sans les historiens ?
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