Avec un président qui ne laisse rien entrevoir de ses intentions et le flou qui règne sur la situation, si ce n’est les quelques déclarations qui relèvent plus du populisme n’ayant rien à voir avec la réalité amère des citoyens, libre cours est laissé à un sport très en vogue chez nous : le papotage, le colportage et la rumeur.
Avec l’adoption de la constitution de Kaïs Saïed par référendum, la situation offre de nouvelles opportunités pour les amateurs de ce sport.
Aussi, et depuis quelques temps, c’est la composition du gouvernement qui constitue le centre d’intérêt des colporteurs de tout genre.
Les rumeurs vont bon train et se font même de plus en plus insistantes, sur un éventuel remaniement d’envergure que Saïed serait en tarin de préparer.
Pour certains, ce serait un vaste mouvement qui pourrait toucher tous les départements considérant que ceux qui occupent ces portefeuilles ont accompli la mission pour laquelle ils avaient été désignés et que la situation présente nécessite des profils différents.
Des profils qui siéraient avec le nouveau statut du président de la république qui détient tous les pouvoirs et assume toutes les responsabilités, de par la nouvelle constitution.
Et c’est ce qui laisse croire qu’au vu de la situation et des défis à relever, un changement de gouvernement s’impose. Saïed aurait besoin de ministres capables d’appliquer ses nouveaux programmes.
La question qui se pose ici, au cas où ces rumeurs se vérifiaient, le chef de l’Etat va-t-il prendre en compte les chantiers ouverts qui pèsent sur le pays : les négociations avec le FMI, les tensions sociales nées de la dégradation du pouvoir d’achat des citoyens et d’une inflation qui a atteint des proportions jamais atteintes depuis 30 années, la menace d’une grève générale brandie par l’UGTT dans la fonction et le secteur publics et qui annonce des jours pas très rassurants…
Dans l’espoir que Kaïs Saïed décide de s’ouvrir un peu et de dévoiler ses projets, il faut attendre et prier.
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