"La Tunisie est votre patrie, soyez porteurs d’espoirs et de rêves. Il faut valoriser ce que nous avons réalisé et redresser ce qui doit l'être (…) Il faut travailler avec détermination pour atteindre ce à quoi nous aspirons, à savoir la dignité, la justice, la liberté et le développement (…) C’est la voie commune pour réaliser notre projet national. Relevons ensemble ces défis". Il s’agit d’un véritable appel du cœur. Najla Bouden, cheffe du gouvernement est enfin sortie de sa réserve pour s’exprimer avec force et lancer des messages à même d’éclaircir ce qui doit l’être. Cet appel du cœur c’est aux jeunes qu’elle l’a adressé.
« L’économie nationale est sur la voie de la "guérison" et de la stabilité ». Les propos sont également de la cheffe du gouvernement qui précise que son gouvernement « est déterminé à relever les différents défis et à restaurer les équilibres financiers, en vue de poursuivre le processus de réformes qu’il avait entamé ». Et d’ajouter que ce processus prévoit des mesures urgentes pour redynamiser l’investissement et améliorer le climat des affaires, notamment par la simplification des formalités administratives.
La Cheffe du gouvernement s’est voulue rassurante d’autant qu’elle s’exprimait lors d’un congrès sous le thème "Repenser à la restructuration du monde du travail en Tunisie pour réussir la relance économique, après la pandémie de Coronavirus". Quoi de plus vrai quand on sait que la valeur travail a presque disparu et qu’il faut se battre désormais pour remettre la machine en marche.
Najla Bouden a fait savoir, à l’occasion, qu’un décret sur les dispositions relatives à l’efficacité de la réalisation des projets publics et privés, ainsi qu'un arrêté sur la révision exceptionnelle des coûts des marchés publics relatifs aux travaux, à la valorisation du capital humain par l’instauration du Conseil supérieur de l’éducation et de l’enseignement, viennent d’être émis.
La Cheffe du gouvernement vient donc de sortir de son silence comme pour répondre à ses détracteurs, ceux qui lui reprochent un manque sinon une absence totale de communication avec le peuple qui ne sait plus où donner de la tête avec toutes les pénuries enregistrées, les hausses inexpliquées des prix et la détérioration du pouvoir d’achat des citoyens.
Certains diront que ce ne sont que des mots prononcés pour calmer les esprits, d’autres répondront qu’ils avaient besoin de les entendre pour mieux comprendre ce que le gouvernement est en train d’entreprendre. Ce qui est certain que l'accord technique conclu avec le FMI et l'espoir de la confirmation de cet accord en décembre prochain ont contribué à ce changement d'attitude.
De bon augure.
F.B