Emmanuel Macron a vraiment eu chaud ce lundi 20 mars 2023. Le président français a échappé, in extremis, à une motion de censure déposée par les groupes parlementaires d'opposition à l'Assemblée Nationale (AN). Et pour cause : la très controversée réforme des retraites.
Au total, 278 députés ont voté en faveur de la motion pour renverser le gouvernement d'Élisabeth Borne, Première Ministre, et 287 ont voté contre. Aussi, son gouvernement était à 9 voix de présenter sa démission.
Un passage en force qui fait débat
Depuis plusieurs semaines, la réforme des retraites continue d'attiser les tensions en France. Conscient de son incapacité à la faire passer à l'AN, Emmanuel Macron a choisi d'activer le controversé 49.3 qui lui permet d'adopter une loi sans passer par le vote des parlementaires.
Les grèves s'enchaînent en France, au même titre que les protestations populaires. La réforme des retraites est un sujet qui a toujours fait débat dans l'Hexagone. Aucun président, depuis Nicolas Sarkozy en 2007, n'a pas pu en venir à bout.
La stratégie d'Emmanuel Macron
Pour Emmanuel Macron, la situation est un poil différente. Il est le seul à avoir joui d'un second mandat qui sera sans doute son dernier à la tête de l'Élysée. Il n'aurait pas osé un tel passage en force avec le 49.3 s'il était encore à son premier mandat, au risque de se voir priver du second. C'est ce qui explique le passage à l'acte de cette année. Il sait parfaitement qu'il ne se représentera pas en 2027 – sauf coup de théâtre bien entendu -. Il n'a donc plus rien à perdre.
La France et l'Europe, des donneurs de leçons en matière de "démocratie"
Le président français a donc usé d'une mesure "légale" et "constitutionnelle" pour adopter une loi impopulaire qui va à l'encontre de la volonté de son peuple. Et c'est sans compter ce que les Français ont subi d'autres, notamment les entrepreneurs. Et après ceci, l'Europe et la France se permettent de donner des leçons de liberté et de démocratie à des pays comme la Tunisie, daignant de ne pas constater les abus de leurs alliés et leurs propres abus.
Fakhri Khlissa