Le blocage des notes par les enseignants du primaire, des collèges et des lycées se poursuit. C'est la nouvelle forme de "militantisme" adoptée par la Fédération Générale de l'Enseignement, relevant de l'UGTT. Les élèves sont les premières victimes, c'est indéniable, d'autant plus qu'ils subissent de plein fouet les conséquences des grèves à répétition. Les répercussions sur le niveau scolaire sont catastrophiques.
Mais il y a d'autres victimes de la "mobilisation" des enseignants et des syndicats. Il s'agit, en fait, des agents administratifs qui travaillent dans les écoles primaires, les collèges et les lycées. Ce sont les soldats de l'ombre dont entend très peu parler. On peut même les considérer comme les oubliés du ministère de l'Éducation.
Admettons que les enseignants se décident enfin à faire leur travail – si ce n'est trop leur demander ! – et à lever le blocage des notes. Les agents administratifs vont devoir assumer une lourde quantité de travail : c'est le cumul de deux trimestres entiers ! Cela inclut les bulletins de note par exemple, la préparation des conseils de classe et d'autres tâches barbantes et épuisantes. Le tout en tenant compte des échéances du calendrier scolaire. On pense très peu à ses soldats de l'ombre, alors que ce sont eux qui travaillent d'arrache-pied au sein des établissements scolaires.