L'Italie semble de plus en plus inquiète pour la situation en Tunisie. Contrairement aux autres partenaires européens, elle ne manifeste pas ouvertement sa volonté de s'ingérer dans les affaires tunisiennes.
Le Chef de la Diplomatie italienne, Antonio Tajani, a une fois encore exprimé le soutien de l'Italie pour la Tunisie. "On ne peut imposer des réformes en échange de quelque chose", a-t-il déclaré à lors d'une audition devant la commission italienne des députés et du congrès. Le ministre italien faisait référence à la décision du Fonds Monétaire International (FMI) de suspendre son aide dans l'attente de la mise en application des réformes.
"C'est une erreur de penser que la Tunisie puisse devenir comme le Danemark en si peu de temps. Toutefois, il convient de résoudre la problématique dans sa globalité", a-t-il ajouté.
Dans cette optique, l'Italie, selon Antonio Tajani, a décidé d'envoyer une première tranche de ses aides, et ce malgré le fait que les réformes n'ont pas encore été appliquées. "D'autres pays n'ont pas compris notre démarche. Nous avons essayé d'expliquer notre vision au FMI. Nous, les Italiens, nous comprenons très bien le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord", a ajouté le ministre italien, qui a rappelé que son pays a appelé à une grande réunion du G7 axée sur les pays de la Méditerranée.