Les relations entre la Tunisie et l'Union Européenne (UE) semblent tendues à propos de deux questions qui fâchent: la migration et, surtout, le contexte politique, même si pour ce dernier point, les Européens ont commencé faire moins de commentaires.
Lors d'une rencontre avec le Chef de la Diplomatie tunisienne Nabil Ammar, le président de la République, Kaïs Saïed, est revenu sur ces relations. La Tunisie, selon lui, doit travailler avec l'UE sur un pied d'égalité. Or, il estime que certains sont encore "nostalgiques vis-à-vis de l'époque de Jules Ferry". Celui-ci, pour rappel, est l'un des initiateurs de la politique coloniale de la France, qui a fait des ravages sur le plan humain dans les pays africains, notamment la Tunisie.
"La Tunisie reste attachée à ses relations stratégiques avec les pays européens et avec l'UE, mais uniquement dans le cadre de l'intérêt commun", a déclaré Kaïs Saïed selon un communiqué publié par la présidence de la République ce lundi 29 mai 2023.
D'autre part, le Chef de l'État est revenu sur son appel à mettre en place un sommet entre les États d'Afrique du Nord, ceux du Sahel et ceux d'Afrique Subsaharienne. L'objectif, selon lui, est de parvenir à trouver des solutions à la problématique de la migration clandestine.
"Les solutions sécuritaires classiques ont atteint leurs limites", a-t-il expliqué, ajoutant qu'il faut plutôt agir au niveau des causes de la migration clandestines.