La Banque africaine de développement (BAD), l’Instance Générale de Partenariat Public Privé (IGPPP) et la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC) ont organisé, les 15 et 16 juin courant, un « Séminaire sur le partenariat public-privé en Afrique du Nord pour une croissance durable et inclusive ».
Ce séminaire s’était présenté comme un espace de rencontre pour toutes les parties impliquées dans les Partenariats Public-Privé en Afrique, avec une focalisation sur la région de l’Afrique du Nord.
Engagement à développer le partenariat public/privé
La cheffe du gouvernement, Najla Bouden a exprimé sa volonté de renforcer la coopération avec la Banque Africaine de Développement (BAD) et les pays de l’Afrique du Nord. Ces derniers envisagent de mettre en place des canaux de communication institutionnels, de signer des conventions communes de partenariat et de développer des projets régionaux, à l’instar de l’autoroute maghrébine.
Elle a rappelé l’engagement du gouvernement à développer le partenariat public privé. Cet engagement se traduit par l’amélioration du climat des affaires, et ce, en favorisant l’initiative privée et en définissant une liste de projets PPP prioritaires à forte valeur ajoutée et en accélérant leur réalisation dans différentes régions.
Elle a cité plusieurs actions pour la période à venir dont l’activation du Fonds d’appui aux PPP, le renforcement des moyens mis à disposition de l’GPPP et la mise en place d’unités spécialisées au sein des différentes structures concernées.
La Cheffe du gouvernement a mis l’accent sur l’écart existant entre les budgets alloués au développement des infrastructures dans les pays africains et les besoins croissants en matière d’infrastructures, mettant ainsi en évidence les contraintes budgétaires auxquelles les États sont confrontés en termes de soutien à l’investissement.
De grands projets en mode PPP sont prévus
Le ministre de l’Economie et de la Planification a mis l’accent sur l’importance du PPP dans la réduction des coûts et les dépenses d’exploitation.
Il a fait remarquer que ce type de partenariat ne constitue pas de menace pour le rôle de l’Etat, les projets réalisés demeurent sous l’autorité publique, avant d’ajouter que le plan 2023-2025, a prévu dans ce cadre une liste de projets tels que le métro de Sfax, la construction de projets immobiliers et de divertissement à Mahdia, la réutilisation des eaux traitées, le traitement des déchets, la désalinisation de l’eau, ainsi que l’intensification des investissements dans les énergies renouvelables.
Trouver la recette du succès du PPP
Quant à elle, Nejia, DG de la CDC, a souligné l’importance du partenariat public-privé (PPP) dans la réalisation des projets d’infrastructures, avant d’estimer que la CDC reste un partenaire de référence dans la mise en œuvre de ces projets.
Elle a également évoqué la nécessité de trouver la recette du succès du PPP, en examinant les raisons de son efficacité dans certains pays et les moyens de s’inspirer des ces expériences et surtout prendre le temps qu’il faut pour bien préparer ces projets.
Pour sa part, Atef Majdoub, Président de l’IGPPP, a salué la concrétisation de cet évènement qui vise à l’institutionnalisation d’un cadre d’échange d’expériences au niveau régional, que ce soit au niveau des législations en vigueur ou des projets mis en place ainsi que des pipelines des projets.
Il a par ailleurs appelé à exploiter pleinement les atouts qu’offrent le secteur privé en termes de capacités d’innovation, d’expertise et de financement. Ceci a été notamment concrétisé dans le cadre du plan de développement 2023-2025 ainsi que par l’opérationnalisation de plusieurs actions et projets dans ce sens.