Le ciel s’ouvre à nouveau entre l’Italie et la Libye, annonçant une ère de voyages facilités et de rapprochement entre les deux pays. Après des années d’attente, une lueur d’espoir se dessine. C’est à 13h30 heure locale que le premier avion de la compagnie Ita Airways a décollé depuis l’aéroport Leonardo da Vinci de Fiumicino.
Vers une reprise régulière des liaisons aériennes
C’est avec une certaine solennité que le Premier ministre du gouvernement d’union nationale (GUN), Abdelhamid Dbeibah, est à bord de ce vol historique en direction de l’aéroport Mitiga de Tripoli, où il est prévu d’atterrir vers 14h45. Une reprise du tronçon régulière entre les deux capitales pourrait bien être envisageable dès l’automne prochain, ce qui ouvrirait la voie à d’autres liaisons aériennes avec différents pays.

Le Premier ministre Dbeibah en route pour la Libye à bord du premier vol commercial Italie-Libye.
Négociations malgré les obstacles
La réouverture tant attendue des vols directs entre la Libye et l’Italie est le fruit de négociations qui ont eu lieu entre le Premier ministre libyen et son homologue italienne, Giorgia Meloni. Déjà abordée lors de rencontres en janvier à Tripoli et en juin à Rome, la priorité d’intérêt commun s’est heurtée à des obstacles majeurs, notamment le Notam italien (avis aux aviateurs) de 2018 et l’interdiction européenne d’atterrissage et de survol des compagnies aériennes libyennes, tous deux liés à des raisons de sécurité.
Des déplacements facilités
L’absence de vol direct vers Tripoli a souvent contraint les voyageurs à de véritables odyssées, rallongeant le trajet vers ce pays voisin de seulement 75 minutes de Rome. Mais cette liaison pourrait non seulement faciliter les déplacements, mais également se révéler économiquement rentable, répondant à la forte demande de vols directs vers l’Europe qui, pour l’instant, transite par Tunis, Istanbul ou encore Malte.
Une infrastructure aéroportuaire renouvelée
Le projet prévoit d’utiliser principalement l’aéroport international au sud de Tripoli, en cours de reconstruction par le consortium italien « Aeneas », pour accueillir environ 70 % du trafic international vers la capitale. Ainsi, Mitiga sera consacré aux vols court-courriers, aux vols internes, ainsi qu’aux vols charters desservant les principaux sites d’extraction d’hydrocarbures.