Le paysage des médias sociaux connaît un bouleversement au Qatar avec l’introduction d’une nouvelle directive du ministère de la Culture, exigeant que les créateurs de contenu paient des frais de licence publicitaire pour obtenir le droit d’exercer leur activité.
Un processus transparent et coûteux
Le processus est clair : une première demande de licence, disponible sur le site officiel du ministère qatari de la Culture, s’élève à 25 mille riyals qataris, soit environ 6.800 dollars. Et ce n’est pas tout, car un montant additionnel de 10 mille riyals par an, soit près de 2.750 dollars, est nécessaire pour le renouvellement de ladite licence. Il est important de préciser que cette licence est réservée aux citoyens qataris âgés de 21 ans et plus. Une initiative qui tire sa source d’une volonté claire de fournir une protection juridique renforcée aux influenceurs, comme l’explique le site DohaNews.
Protection juridique renforcée
Le quotidien des influenceurs consiste à collaborer avec des marques et à promouvoir leurs produits via les réseaux sociaux. Cependant, les collaborations ne sont pas sans risques, car certaines marques adoptent des pratiques malhonnêtes en omettant de rémunérer les influenceurs pour leurs services. Afin de contrecarrer cette problématique et de garantir des revenus stables pour ces acteurs de la toile, le produit de la licence sera utilisé pour financer une protection légale solide, leur permettant d’entamer des poursuites judiciaires en cas de manquement contractuel, comme l’indique également DohaNews.
Endiguer les pratiques frauduleuses
Les avantages de cette mesure ne s’arrêtent pas là, car les fonds récoltés contribueront à protéger les entreprises des influenceurs contre les actions frauduleuses. L’achat de faux abonnés pour augmenter l’engagement sur les publications est une pratique peu scrupuleuse qui nuit à l’intégrité du secteur. Grâce à ce nouvel apport financier, des démarches juridiques pourront être engagées pour dissuader ces pratiques néfastes.
Une tendance qui gagne du terrain dans le Golfe
Cependant, il est important de noter que la mesure n’est pas une première dans la région du Golfe. Les Émirats Arabes Unis ont déjà mis en place des taxes similaires pour les influenceurs, les obligeant à obtenir une licence s’ils tirent des revenus de leurs contenus. La licence émiratie oscille entre 5 mille et près de 12 mille dirhams émiratis, soit environ 1.300 à 3.240 dollars. L’Arabie saoudite suit également la même trajectoire, avec une tarification de 15 mille riyals saoudiens, soit l’équivalent de 3.650 dollars, pour les créateurs de contenus basés sur son territoire.
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