La décision de R&I (Rating Investment), agence de notation japonaise, est prise: la note souveraine de la Tunisie est passée de B à B- selon le dernier rapport publié ce mardi 29 août 2023. L’agence nippone explique cette dégradation par plusieurs facteurs.
Il y a, tout d’abord, le déficit budgétaire de la Tunisie, en plus de l’endettement public jugé « élevé » par l’agence: 79% du PIB de la Tunisie. Dans ce contexte, R&1 note l’augmentation des revenus fiscaux, mais aussi celle de la masse salariale, même si cette dernière demeure « sous contrôle ».
Les subventions et l’absence d’un accord avec le FMI pointées du doigt
Ce qui pèse le plus, selon l’institution, c’est le poids des subventions, notamment celles qui portent sur le carburant. La levée de cette mesure a été reportée compte tenu de son impact social. D’un autre côté, le gouvernement tunisien et la BCT (Banque Centrale de Tunisie) cherchent à obtenir des soutiens financiers depuis l’étranger, notamment de la part du Fonds Monétaire International (FMI).
Le soutien qui pourrait être accordé par l’institution de Bretton Woods constituerait, selon l’agence japonaise, une garantie de liquidité en devises étrangères et, aussi, de stabilité macroéconomique. Ceci, selon le rapport, pourrait booster la croissance économique par le biais des réformes structurelles.
D’autre part, le rapport de R&I a mentionné la situation politique de la Tunisie. Il l’a qualifiée « d’instable », notamment depuis le départ de Najla Bouden de la présidence du gouvernement. Il s’agit, selon l’agence, d’une situation incertaine. Ce qui compte, désormais, c’est le développement socio-économique de la Tunisie, mais aussi les négociations avec le FMI.