Mardi 29 août 2023, le président de la République, Kaïs Saïed, recevait le chef du groupe parlementaire populaire au sein du Parlement Européen. Il n’y a rien de mal à ceci, mais d’après plusieurs observateurs, de nombreuses gaffes ont été commises par la présidence de la République, notamment sur le plan protocolaire.
L’eurodéputé aurait dû être reçu en premier par Ibrahim Bouderbela, président de l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) en premier, sachant que leur rencontre a eu lieu au lendemain de celle avec le président Kaïs Saïed.
Concernant cette dernière, rien ne justifie la présence du ministre des Affaires Étrangère, Nabil Ammar, sur le plan protocolaire. De plus, l’eurodéputé n’est, après tout, qu’un simple député. Il ne méritait donc pas un tel accueil. Mais nous n’allons pas nous attarder sur ce point car il y a beaucoup de choses à dire. En fait, ce qui gêne, c’est le profil de l’eurodéputé qui a été reçu au Palais de Carthage.
Un extrémiste politique accusé de néo-nazisme
Il s’avère que Manfred Weber est un extrémiste sur le plan politique que certains observateurs affirment qu’il serait même pire que Giorgia Meloni, présidente du Conseil d’Italie, notamment concernant ses positions à l’égard des migrants.
Il s’agirait même d’un néo-nazi. En 2018, l’eurodéputé a employé le terme « solution définitive » pour parler des migrants. C’est un terme qui n’est pas sans rappeler la « solution finale » pratiquée à l’encontre des Juifs par Hitler lors de la Shoah de la Seconde Guerre Mondiale. D’ailleurs, la polémique a été telle que le député s’est vu contraint de présenter ses excuses afin de minimiser les dégâts.
Tout récemment, Manfred Wever a été accusé de « propagande hitlérienne » par Tadeusz Cymański, député au pouvoir en Pologne. C’était à l’issue d’une interview qu’il a accordée en août 2023 au Frankfurter Allgemeine Zeitung. Dans cette sorite médiatique, Weber avait visiblement employé des mots très durs et violents à l’égard du parti du PiS en Pologne.
Si nous parlons de tout ceci, ce n’est pas pour dénigrer le Chef de l’État ou autre. Nous pensons simplement que de tels profils extrémistes et néo-nazi n’ont rien à faire en Tunisie, qu’ils sont indignes de frôler son sol et d’entrer au Palais de Carthage…
F. K