Le colosse bancaire suisse UBS a annoncé la fusion totale avec son rival ébranlé, Credit Suisse, suivie de la disparition progressive de cette dernière enseigne. Ce mouvement, dévoilé jeudi dernier, laisse entrevoir une restructuration drastique qui coûtera la place à près de 3 mille employés en Suisse.
UBS prend les rênes de Credit Suisse
UBS, désormais le nouveau propriétaire de Credit Suisse, a dévoilé sa vision ambitieuse : l’absorption complète des activités de son concurrent, assortie de la disparition du nom de ce dernier. Les effets de cette convergence se traduiront par l’éviction de milliers de travailleurs des deux entités.
UBS façonne l’avenir bancaire suisse
Sous la houlette d’UBS, la métamorphose s’annonce énergique, visant à « renforcer les piliers qui consacrent UBS en tant que précurseur bancaire suisse« , selon les mots de Sergio Ermotti, le CEO d’UBS. Toutefois, cette mue n’entamera pas la vigueur de la concurrence au sein du marché helvétique, s’engage-t-il.
Réduction d’effectifs en vue
Cette batterie de mutations enverra rapidement mille doublons de postes en Suisse à la trappe, directement résultant de la symbiose entre UBS et Credit Suisse. À l’horizon, une sombre perspective de 2 mille suppressions de plus plane, générant une onde de choc parmi les effectifs. Néanmoins, l’assurance est donnée qu’une majorité de ces départs se concrétisera sans licenciement sec, privilégiant des départs en préretraite ou des réaffectations internes au sein de l’entreprise, évoque Ermotti lors d’un point presse.
L’impératif de sauvetage
Le pas en avant d’UBS s’explique par la nécessité de secourir Credit Suisse de l’abîme de la faillite, un geste contraint par le Conseil fédéral. L’union doit aboutir, selon les prévisions d’UBS, d’ici fin 2026, amenant une réduction des coûts de l’ordre de 10 milliards de dollars.
L’appel à l’équité
L’Association suisse des employés de banques (Aseb) a vigoureusement plaidé pour que les 37 mille travailleurs unis sous la bannière du nouveau mastodonte bancaire soient traités avec équité et justesse. Moins de trois mois après l’acquisition de Credit Suisse, le magnat Sergio Ermotti déclare qu’ils œuvrent sans relâche pour donner vie à l’une des fusions bancaires les plus démesurées et complexes de l’Histoire.
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