Réunissant une pléiade d’experts environnementaux, des universitaires et des journalistes ainsi que des passionnés de la question environnementale en Tunisie, la projection du documentaire d’investigation « The Red« , le 29 septembre à la Maison de la culture Ibn Rachiq, a suscité un vif intérêt et une discussion passionnante sur les enjeux environnementaux et les menaces qui pèsent sur les richesses marines.
Fruit d’une collaboration entre la plateforme médiatique environnementale Cosmos Media et le réseau Earth Journalism Network (EJN), intégrant diverses compétences telles que la documentation, l’écriture et la recherche, « The Red » s’inscrit dans le cadre d’une série d’enquêtes écrites et visuelles produites par l’Initiative du Journalisme Méditerranéen de ce réseau, supervisée par l’experte Mona Sammari.
Mettant en lumière une problématique cruciale et sensible liée au trafic illégal du corail rouge entre la Tunisie et l’Italie, en passant par l’Algérie, ce documentaire offre une contribution significative en traçant le parcours du corail rouge, de son extraction des profondeurs marines des villes tunisiennes de Bizerte et Tabarka jusqu’à son exportation et sa transformation en Italie.
Au-delà de la sensibilisation à la question du trafic du corail rouge, ce documentaire encourage la réflexion sur des solutions durables et la nécessité d’une coopération régionale et internationale pour la protection de l’environnement marin et la préservation de la biodiversité méditerranéenne fortement menacée par les réseaux internationaux de trafic qui contribuent à l’épuisement de cette précieuse ressource marine.
« The Red » aborde également l’analyse et l’impact de la pêche illégale de coraux à l’aide d’une technique appelée la « charrue », qui endommage gravement les récifs coralliens, ainsi que les conséquences du changement climatique sur les océans, contribuant à un déséquilibre écologique.
La réalisatrice du film, la journaliste Mabrouka Khedhir, a souligné l’importance de la passion journalistique, un élément essentiel de ce documentaire, en particulier grâce à l’utilisation de techniques de journalisme mobile pour surmonter les obstacles pour transmettre la vérité. Elle a expliqué que près d’un tiers de la matière a été capturée à l’aide d’un smartphone, y compris le suivi des déplacements entre les aéroports.
La réalisatrice a estimé également que les documentaires touchent le public en racontant des histoires personnelles, ce qui peut être qualifié de « l’art de vivre avec les gens » tout en considérant que l’évolution de l’intérêt pour ce type de films, alliant reportage et enquête, exige une approche journalistique unique en plus des compétences cinématographiques.
L’idée de produire ce documentaire environnemental, selon la réalisatrice, est née de la réalisation d’un court reportage sur le corail tunisien en collaboration avec le journaliste allemand Jan Philipp Schultz pour le réseau Earth Journalism Network. Cette expérience a conduit à la conviction que cette question nécessitait une investigation plus approfondie, avec le soutien actif du réseau.
De son côté, le co-réalisateur de « The Red », Rochdi Khedhir, a souligné que « travailler sur ce sujet était un défi de taille, car chaque étape nécessitait un effort continu pour ajuster le tournage et le montage en fonction des nouvelles découvertes. faut-il signaler que Cosmos Media prévoit d’autres projections de « The Red » dans un avenir proche afin de sensibiliser davantage à la question du corail, souvent appelé « l’or rouge ».
Pour rappel, « The Red » constitue le troisième documentaire réalisé par Mabrouka Khedhir en collaboration avec Cosmos Media, une plateforme spécialisée dans les productions environnementales, ayant précédemment produit les documentaires « Fuel Fishing » et « Arjoun of Survival ».
(D’après communiqué)