La Tunisie demeure sur le point de conclure un accord de 1,9 milliard de dollars avec le Fonds monétaire international (FMI), mais des réformes sont nécessaires pour débloquer ces fonds tant attendus. Jihad Azour, directeur du FMI pour le Moyen-Orient et l’Asie centrale, a souligné lors des réunions annuelles du FMI et de la Banque mondiale au Maroc que la Tunisie doit réviser ses subventions, jugées inutiles et socialement injustes.
Les réformes sont-elles impératives ?
Les négociations entre la Tunisie et le FMI ont traîné en longueur, mais la déclaration d’Azour laisse entrevoir la lumière au bout du tunnel. Il souligne que la réforme des subventions est une condition préalable à l’approbation du conseil d’administration du FMI.
Réforme des subventions : Clé de l’accord
Une des principales cibles de cette réforme est le secteur des carburants. Azour a souligné que les subventions à ce secteur avantagent principalement les Tunisiens aisés, ce qu’il a qualifié de « gaspillage fiscal » dans une conjoncture où les prix du pétrole atteignent des sommets. « En réformant ces subventions, la Tunisie pourrait rediriger ses ressources vers l’inclusion sociale et renforcer la stabilité économique« , a-t-il expliqué lors d’une conférence de presse.
Attente pour l’approbation du programme
La Tunisie attend depuis plus d’un an l’approbation du programme, et Azour a annoncé qu’une nouvelle mission du FMI se rendrait bientôt en Tunisie pour évaluer les développements économiques récents. Toujours est-il qu’il n’a pas fourni de détails sur le calendrier de cette mission.
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