Les recettes pétrolières du premier exportateur de pétrole au monde, l’Arabie saoudite, se sont fortement échaudées au troisième trimestre 2023 par rapport à la même période en 2022. Elles ont atteint au troisième trimestre de l’année en cours 147 milliards de riyals, soit près de 40 milliards de dollars, témoignant d’un déclin de 36% comparé aux 230 milliards de riyals engrangés entre juillet et septembre 2022.
Dette publique record
Toujours est-il que les recettes non pétrolières se sont également renforcées à plus de 111 milliards de riyals ( près de 30 milliards de dollars), marquant une hausse de 53% par rapport au troisième trimestre de l’année dernière. La progression observée pourrait souligner les efforts de la pétromonarchie pour diversifier son économie au-delà de la dépendance au pétrole. Il sied, néanmoins, de souligner que la première puissance économique du Golfe est confrontée à un déficit budgétaire pour le quatrième trimestre consécutif, accumulant 35,77 milliards de riyals. Par ailleurs, la dette publique a atteint 994,26 milliards de riyals au cours des neuf premiers mois de l’année, avec 628,637 milliards de riyals de dette intérieure et 365,623 milliards de riyals de dette extérieure.
Des prévisions de croissance revues à la baisse
Les observateurs se souviendront peut-être que le Royaume avait récemment révisé à la baisse ses prévisions de croissance pour 2023, tablant désormais sur une hausse de seulement 0,03% du produit intérieur brut (PIB) réel, bien loin des précédentes prévisions de 3,1%. Cependant, l’Arabie Saoudite reste résolue à poursuivre ses réformes fiscales et structurelles, conformément à la Vision 2030. Le ministre des Finances, Mohammed al-Jadaan, a déclaré que le Royaume continuera à s’engager sur la voie de la diversification économique afin d’alléger sa dépendance vis-à-vis de la rente pétrolière.
Le rapport prévoit également que le gouvernement affichera un déficit budgétaire de 1,9% du PIB en 2024, de 1,6% en 2025, et de 2,3% en 2026. Toutefois, il souligne que ces « déficits budgétaires limités » persisteront à moyen terme.
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