La confusion est toujours totale au sujet de la proposition de loi relative à la criminalisation de la normalisation avec l’entité sioniste en Tunisie. Qu’est-ce qui bloque? L’Exécutif et le pouvoir législatif ont-ils fait marche arrière? « Tous les députés sont d’accord sur le principe de la criminalisation de la normalisation. Cependant, le texte de loi [proposé] est dangereux et il pourrait porter atteinte au pays ». C’est ce qu’a déclaré Fatma Mseddi, députée à l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) et membre de la commission des droits et des libertés.
Intervenant dans La Matinale de Shems FM ce vendredi 3 novembre 2023, la députée a assuré que la présidence de la République n’a pas fait marche arrière sur le principe. Elle a juste demandé la révision du texte. Celui-ci, poursuit Fatma Mseddi, est imprécis. « Avant de le faire passer, il faudra organiser des séances afin d’auditionner la présidence de la République et le ministre des Affaires Étrangères et des TRE. En effet, ce sont les responsables de la politique étrangère de l’État tunisien », a expliqué la députée.
Elle est revenue sur le semblant de cacophonie, qui n’est pas sans rappeler l’ambiance lamentable de l’ancienne ARP, qui a marquée la plénière du jeudi 2 novembre 2023. Fatma Mseddi considère que certaines parties politiques souhaitent profiter de la naïveté politique d’un bon nombre de députés afin de semer l’anarchie en Tunisie.
Dans ce contexte, la députée a indiqué qu’il n’y a pas eu de nouvelles plénières. Concernant les mesures qui devraient être prises, ce sera au bureau de l’ARP d’en décider. « La dissolution du Parlement n’est pas à l’ordre du jour », a-t-elle assuré, ajoutant que le président de la République et le président de l’ARP vont prendre les mesures nécessaires pour sanctionner les députés rebels. « L’ARP détient un rôle législatif. Elle n’est pas responsable de la politique étrangère de l’État », a-t-elle conclu.