On a toujours su que le concept de la liberté d’expression et de la presse est très relatif, utilisé lorsqu’il arrange la pensée dominante. On l’a constaté lors de la guerre entre la Russie et l’Ukraine et, récemment, lors de la guerre entre l’occupant criminel et la Palestine.
En France, un humoriste a payé les frais de cette liberté factice et à la demande. Il s’agit du chroniqueur Guillaume Meurice. En octobre dernier, il a fait une blague critiquant, avec humour le chef du gouvernement Netanyahou. Octobre est le mois de Halloween en France. Aussi, il a suggéré qu’un déguisement à l’image de Netanyahou soit porté, affirmant, avec humour, que celui-ci était « une sorte de nazi, mais sans prépuce ».
C’est surtout cette dernière partie de ses propos qui ont visiblement mis en rogne les autorités sécuritaires en France. Une énorme polémique a enflé à propos de son sketch. Sur X – ancien Twitter -, Guillaume Meurice a commenté sa convocation par la Brigade de répression de la délinquance contre les personnes (BRDP) en reprenant une phrase du célèbre Coluche: « C’est l’histoire d’un mec… qui fait des blagues en 2023 ». Notons, aussi, qu’il a reçu un avertissement de la part de Radio France. Après tout, Netanyahou n’est-il en train de commettre les mêmes crimes – voire pire! – que ceux qui ont été commis par Hitler à l’encontre des juifs?
Faut-il rappeler qu’en France, et ailleurs en Occident, les esprits qui osent penser, se soustrayant à la dictature de la pensée, sont volontairement taxés d’antisémites. Les autorités font intentionnellement l’amalgame entre l’antisionisme et l’antisémitisme. Toute critique à l’égard du gouvernement d’Israël est considérée comme antisémite, même lorsqu’il s’agit de condamner des actes barbares, des crimes de guerre, des crimes contre l’humanité et un nettoyage ethnique… Vive la liberté de pensée et la liberté de la presse sur-mesure.
F. K