Aucune défaillance n’a été enregistrée au niveau de l’organisation des élections des conseils locaux ayant eu lieu hier dimanche 24 décembre 2023, a assuré Mohamed Tlili Mansri, porte-parole de l’Instance Supérieure Indépendante pour les Élections (ISIE°.
Mansri qui s’exprimait lors d’une déclaration accordée à la chaîne nationale a ajouté que la tenue des élections locales était relativement difficile sur le plan logistique en raison du grand nombre de circonscriptions électorales.
Concernant le taux de participation à ce rendez-vous électoral jugé faible soit 11,66%, Mansri a considéré qu’il était nécessaire d’élaborer une étude sur les taux de participation aux élections locales d’un point de vue objectif. Il a précisé qu’il s’agit d’élections individuelles et non des listes soutenues par des partis et des partisans.
Par ailleurs, Mansri a indiqué que l’Instance commencera dès lundi, à examiner tous les rapports de contrôle de la campagne qui seront soumis au conseil de l’Instance par tous les observateurs. Il y aura un suivi de tous les rapports liés à la communication audiovisuelle, visuelle, écrite, électronique, à l’espace ouvert, et au financement, selon ses dires.
Il convient de noter que le président de l’ISIE, Farouk Bouasker, a confirmé lors d’une conférence de presse hier dimanche 24 décembre 2023, que 1 059 004 électeurs ont voté hier lors des élections des conseils locaux sur un total de 9 080 987 électeurs inscrits sur les listes électorales, portant ainsi le taux de participation à 11,66%.
Malgré le bon déroulement des élections locales dans l’ensemble, le taux de participation relativement bas de 11,66% suscite des préoccupations quant au désengagement des Tunisiens dans le processus démocratique. Cette faible participation soulève des questions sur les facteurs qui pourraient expliquer ce constat. Il serait donc intéressant d’explorer les raisons éventuelles telles que le manque de confiance dans le système politique, les pénuries des produits alimentaires de base, la dégradation du pouvoir d’achat ou d’autres défis socio-économiques qui ont pu influencer cette participation modeste.
En effet, certains observateurs avancent que les citoyens, désormais confrontés à des préoccupations plus pressantes, auraient délaissé les urnes pour se concentrer sur l’approvisionnement en produits alimentaires de base. La nécessité de satisfaire des besoins primordiaux aurait prévalu, incitant de nombreux Tunisiens à faire la queue devant les magasins et grandes surfaces pour acquérir des denrées de première nécessité, telles que le riz, le lait, le sucre, et la farine, en rupture de stock depuis plusieurs mois. Cette réalité met en lumière l’importance de comprendre les priorités urgentes de la population et souligne la nécessité d’adresser ces préoccupations fondamentales pour promouvoir une participation plus active aux prochaines échéances électorales.