Au cœur d’une vive controverse, le projet de contrat entre la National Oil Corporation (NOC) libyenne et le consortium international, rassemblant Eni, ADNOC et Total, pour l’exploitation du champ pétrolier MN7 A à Al-Hamada Al-Hamra, suscite des réactions passionnées au sein du ministère libyen du Pétrole et du Gaz.
Dans un communiqué, le ministère a salué les voix parmi les Libyens, s’opposant fermement à cette alliance contractuelle. Déclarant leur refus catégorique de tout compromis, le ministère a mis en avant son rôle d’alerte, ayant informé toutes les parties prenantes des risques inhérents à de telles négociations.
Proposant une alternative, le communiqué suggère que l’État libyen explore cette découverte pétrolière en collaboration avec des institutions financières ou via des emprunts, plutôt que de céder une part significative à des entreprises étrangères. S’appuyant sur l’autorité des organes de contrôle et judiciaires, le ministère a exhorté les décideurs à prendre en compte les orientations techniques et nationales émanant de son expertise.
La demande de suspension des négociations par le ministère public libyen, adressée au président de la NOC, Farhat Bengdara, ajoute une dimension juridique. Le procureur adjoint, Mustafa Khalifa Al-Gaisa, dans une lettre percutante, a souligné un « chevauchement » entre les informations fournies par le ministre du Pétrole et du Gaz, Mohammed Oun, et les protocoles de signature des contrats dans l’industrie pétrolière.