La Cour internationale de justice (CIJ), plus haute juridiction de l’ONU a annoncé hier, mercredi 24 janvier, qu’elle rendra son verdict vendredi (11h heure locale tunisienne) sur les mesures urgentes réclamées par l’Afrique du Sud. Pretoria accuse en effet Israël de génocide à l’encontre du peuple Palestinien,en avançant que celle-ci viole la Convention des Nations unies sur le génocide, signée en 1948.
La CIJ statuera sur des “mesures urgentes”, et non sur la question de génocide
Pretoria souhaite que la CIJ émette des « mesures provisoires », des décisions d’urgence pour protéger les Palestiniens de Gaza contre des violations de la convention. La cour ne rendra pas de verdict immédiat sur les accusations de génocide à l’encontre de l’État Hébreu,ceci pourrait en effet prendre des années, mais pourra néanmoins ordonner à Israël l’arrêt de son agression à l’encontre du peuple Palestiniens, et ses innombrables massacres quotidiens.
Les injonctions de la CIJ, qui arbitre les différents entre les États, sont juridiquement contraignantes et sans appel, mais la cour n’a aucun moyen de les faire respecter. Le Premier ministre Israélien, Benyamin Netanyahou a déclaré qu’il ne se sentirait pas obligé de suivre une ordonnance de la CIJ.« Personne ne nous arrêtera, ni La Haye, ni l’Axe du Mal, ni personne d’autre », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse le 14 janvier.
Qui soutient l’Afrique du Sud ?
De nombreux pays ont décidé de dénoncer les crimes odieux et inhumains perpétrés par l’occupant sioniste à l’encontre du peuple palestinien. C’est notamment le cas de l’Organisation de la coopération Islamique (OCI) qui compte 57 pays membres. Mais également des pays comme la Bolivie, le Venezuela, la Malaisie, les Maldives et la Namibie.
La Belgique, quant à elle, a annoncé qu’elle soutiendrait pleinement la plainte sud-africaine contre Israël pour génocide, si la Cour internationale de justice (CIJ) appelait Tel Aviv à cesser sa campagne militaire à Gaza.
D’autres pays adoptent une posture plus ambigüe. L’Irlande par exemple, dont le gouvernement est reconnu en Europe comme l’un des plus favorables à la création d’un État palestinien, a exclu toute possibilité pour son pays de se joindre au dossier de la CIJ, malgré les pressions exercées par les législateurs nationaux.
L’Espagne, qui a ouvertement critiqué et condamné l’agression Israélienne s’est abstenue de tout commentaire, malgré une pétition signée par plus de 250 experts juridiques qui appelle le gouvernement à soutenir l’Afrique du Sud.
L’union Européenne quant à elle est majoritairement restée silencieuse, de nombreuses divergences entre ses membres l’empêchant de prendre une décision.
Les États-Unis, allié indéfectible de l’État Hébreu a déjà rejeté l’accusation de l’Afrique du Sud, et l’Allemagne a déclaré qu’elle interviendrait en tant que tierce partie aux côtés d’Israël lorsque la CIJ examinera l’affaire de génocide sur le fond.
Pendant ce temps-là, le bilan humanitaire s’alourdit à GAZA
Le bilan de l’agression israélienne en cours sur la bande de Gaza, au terme de son 110ème jour, s’élève à 25 700 martyrs et 63 740 blessés depuis le 7 octobre dernier. Le ministère a ajouté que plusieurs milliers de victimes restent encore ensevelies sous les décombres et sur les routes, indiquant que les ambulances ainsi que les équipes de la protection civile sont dans l’incapacité de les atteindre.