Le spectre du déficit énergétique plane toujours sur la Tunisie, avec une augmentation inquiétante de 26% en janvier 2024. Ce chiffre, qui atteint 1,011 milliard de dinars en tenant compte des redevances gazières algériennes, sonne l’alarme et met en lumière la dépendance du pays aux importations d’énergie.
Si les exportations de produits énergétiques tunisiens ont connu une croissance encourageante de 44% en valeur, atteignant 279 millions de dinars, la réalité est moins reluisante. La progression est en grande partie due à la flambée des prix du pétrole, et non à une augmentation significative des volumes exportés.
En contrepartie, la facture des importations énergétiques continue de grimper, avec une hausse de 30% en janvier 2024. La valeur des importations de produits pétroliers a atteint 1,290 milliards de dinars, creusant un peu plus le fossé entre les ressources nationales et les besoins du pays.
Trois facteurs clés influencent les échanges dans le secteur de l’énergie : les quantités échangées, le taux de change dinar/dollar et le prix du pétrole brut Brent. En janvier 2024, le prix du baril a connu une légère baisse par rapport à l’année précédente, mais cette éclaircie est trompeuse. Le dinar tunisien s’est également déprécié face au dollar, accentuant l’impact de la hausse des prix sur les importations.
La situation énergétique de la Tunisie est préoccupante et appelle à des actions concrètes et urgentes. Le pays doit diversifier ses sources d’énergie, investir dans les énergies renouvelables et réduire sa dépendance aux importations.
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