La Nouvelle Banque de Développement (NDB), bras financier du groupe des BRICS, entend injecter 5 milliards de dollars de prêts en 2024. L’annonce, formulée par le vice-président de l’institution, Zhou Qiangwu, lors d’un forum en Chine, est une nouvelle étape dans l’affirmation des BRICS sur la scène économique mondiale.
Créée en 2015 comme alternative aux institutions financières internationales dominées par l’Occident, la NDB vise à financer des projets de développement dans les pays membres du groupe (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) et dans d’autres économies émergentes.
L’ambition est claire : bousculer l’architecture financière mondiale héritée des accords de Bretton Woods. Les BRICS, qui représentent plus de 40% de la population mondiale et 26% du PIB mondial, aspirent à un système plus juste et plus inclusif, reflétant mieux leur poids croissant dans l’économie mondiale.
L’arrivée de cinq nouveaux membres (Arabie saoudite, Iran, Égypte, Émirats arabes unis et Éthiopie) en janvier 2024 renforce cette volonté d’expansion et d’influence. Le groupe des BRICS entend désormais peser davantage sur les grandes décisions économiques internationales et proposer des solutions alternatives aux défis du développement.
L’objectif de 5 milliards de dollars de prêts en 2024 est un signal fort. La NDB entend jouer un rôle majeur dans le financement des infrastructures et des projets de développement dans les pays émergents, en réponse aux besoins croissants de ces régions.
Toujours est-il que la NDB n’est pas exempte de critiques. Certains observateurs pointent du doigt son manque de transparence et de gouvernance, ainsi que son alignement sur les intérêts des grandes puissances du groupe, notamment la Chine.
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