L’Institut National de la Statistique (INS) a publié ce vendredi son rapport mensuel sur l’indice des prix à la consommation, indiquant que le taux d’inflation est resté stable à 7,5% en mars 2024. La stabilité affichée masque, néanmoins, des disparités sectorielles, avec une flambée des prix alimentaires.
L’alimentation reste un foyer d’inflation
Le secteur alimentaire reste le principal moteur de l’inflation, avec une augmentation de 10,2% des prix sur un an. Le renchérissement concerne, en particulier, le café (+35%), les huiles alimentaires (+22,2%), les viandes ovines (+22%), les condiments (+18%), les légumes frais (+17%), les viandes bovines (+13,6%) et le poisson frais (+12,4%).
En dehors de l’alimentation, la hausse générale des prix est plus contenue. En effet, les prix des produits manufacturés ont augmenté de 7,2% sur un an, principalement en raison de la hausse des prix des produits de l’habillement (+10,1%) et des produits d’entretien courant du foyer (+9,7%). Les services ont connu une augmentation de 5,6% sur un an, due en grande partie à la hausse des prix des services des restaurants, des cafés et des hôtels (+10,2%), des services financiers (+13,8%) et des services santé (+9,3%).
Stabilité trompeuse et perspectives incertaines
Le taux d’inflation sous-jacente (hors produits alimentaires et énergie) est resté stable à 7%. Si la stabilité du taux d’inflation peut sembler rassurante, l’analyse sectorielle révèle des tendances divergentes. La flambée des prix alimentaires continue d’affecter le pouvoir d’achat des ménages, tandis que le ralentissement dans les autres domaines est à surveiller. L’évolution future de l’inflation dépendra de plusieurs facteurs, notamment de la situation géopolitique mondiale, des prix des matières premières et des politiques économiques du gouvernement.
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