La saison touristique tunisienne débute sur une note positive, avec une légère hausse de 6% des recettes cumulées au premier trimestre 2024, atteignant 1,2 milliard de dinars, selon les indicateurs de la Banque Centrale de Tunisie (BCT) publiés vendredi. Cette croissance, bien que modeste, offre un motif d’espoir pour un secteur durement touché par la pandémie de COVID-19 et les troubles géopolitiques.
Les envois de fonds des travailleurs tunisiens à l’étranger continuent d’alimenter l’économie nationale, avec une augmentation de 4% par rapport à la même période de l’année dernière, passant de 1,7 milliard de dinars à 1,8 milliard de dinars. Il sied de souligner que la manne financière représente un soutien crucial pour les familles tunisiennes et contribue à la stabilisation de la balance des paiements.
Toujours est-il que l’endettement extérieur de la Tunisie suscite des inquiétudes. Le service cumulé de la dette extérieure a plus que doublé pour atteindre 5,8 milliards au cours des trois premiers mois de l’année en cours, contre 2,6 milliards à la même période de l’année dernière. La conjoncture souligne ainsi la nécessité de réformes structurelles pour réduire la dépendance du pays aux financements extérieurs et améliorer sa compétitivité.
Malgré ces défis, les réserves nettes de change de la Tunisie affichent une croissance significative, atteignant 23,4 milliards de dinars le 5 avril 2024, soit l’équivalent de 107 jours d’importations. L’amélioration, comparée aux 22 milliards de dinars (95 jours d’importations) de l’année précédente, renforce la résilience économique du pays et offre une marge de manœuvre bienvenue face aux incertitudes internationales.
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