Notre pays compte 8 cimenteries pour une production annuelle de l’ordre de 12 millions de tonnes. Plusieurs cimenteries créées par l’Etat ont été privatisées au profit de groupes étrangers qui ont investi dans leur développement. Ces cimenteries sont implantées à Bizerte, Tunis, Kairouan, Gabès, Enfidha, Le Kef, … Seules celles de Bizerte et de Mornag sont étatiques.
Deux grands défauts sont liés à l’exploitation des cimenteries : la consommation d’énergie, d’où le retrait de la compensation du prix de l’électricité et la pollution atmosphérique, le recours au coke pour le chauffage des fours ainsi que l’utilisation de filtres pour les émanations de fumées ont résolu partiellement ces problèmes sans les éliminer totalement.
L’exportation autorisée par les ministères de l’Industrie et du Commerce, qui cherchent à satisfaire le marché local en priorité et à calmer les prix souvent pris d’une inflation galopante exacerbée par la spéculation, a été fixée à 2,7 Mt.
Or, si le marché algérien peut absorber 1 million de tonnes au plus par an, le marché libyen qui importait chez nous de 1 à 2 millions de tonnes, est provisoirement en panne à cause de sa situation sécuritaire.
Il y a une inquiétude chez les cimentiers quant à l’écoulement de leurs produits, d’où la recherche de marchés en Afrique subsaharienne.
Toujours est-il que la profession a décidé de faire baisser le prix du sac de 50 kg à 6D provisoirement.
Ridha Lahmar