Le désert tunisien, habituellement perçu comme une étendue aride et inhospitalière, recèle une ressource précieuse : l’eau. Une découverte qui ouvre la porte à un développement agricole inédit dans cette région.
Le ministre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, Abdelmonem Belati, a dévoilé des plans pour cultiver 10 mille hectares de terres désertiques. Une initiative audacieuse qui s’appuie sur des indicateurs prometteurs quant à la disponibilité de l’eau dans ces zones arides.
« Le programme du ministère consiste à cultiver 10 000 hectares dans le désert », a déclaré le ministre, soulignant le potentiel immense de cette initiative. Les premiers résultats s’annoncent encourageants, insufflant une nouvelle dynamique à l’agriculture tunisienne.
Néanmoins, le ministre n’a pas manqué de souligner les défis auxquels le secteur primaire national est confronté, notamment le changement climatique. L’année dernière, la réserve d’eau dans les barrages a atteint son plus bas niveau jamais enregistré, avec des répercussions négatives sur le secteur céréalier.
Face à ces défis, Abdelmonem Belati a appelé à une mobilisation générale pour atteindre la sécurité alimentaire et la souveraineté du pays. « Il n’y a pas d’autre choix que de redoubler d’efforts et d’utiliser toutes les capacités disponibles pour créer de la richesse à travers l’utilisation et la gouvernance correctes des ressources humaines, financières et naturelles », a-t-il insisté.
Le ministre a également plaidé pour le renforcement de la recherche scientifique, l’adoption de nouvelles technologies et la diffusion des meilleures pratiques agricoles.
Enfin, Le ministre a mis l’accent sur la révision de la politique agricole, en se concentrant sur les cultures stratégiques et en tenant compte de l’empreinte hydrique des différentes productions. Le plan d’action mis en œuvre dans le cadre de l’Étude Stratégique de l’Eau 2050 donne la priorité à la mobilisation des ressources en eau, en utilisant des ressources non conventionnelles (dessalement, etc.), et à la valorisation des eaux usées.
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