L’immense tifo en 3 parties en soutien à la Palestine et à Gaza, déployé par les supporters de l’Espérance sportive de Tunis, samedi lors de la finale de la Ligue des champions de la CAF contre Al Ahly n’a laissé personne indifférent. Au point que le président colombien, Gustavo Petro, dont l’image est apparue sur l’une de ces parties de tifo avec la phrase « Être du bon côté de l’Histoire » a partagé sur son compte officiel X la vidéo de ce tifo.
Toutefois, l’une des images ayant apparues également lors de ce gigantesque tifo a provoqué une vive polémique. Il s’agit de celle du médecin britano-palestinien Ghassan Soleiman Abu Sitta dont la forme de visage ressemble à celle du président du mouvement islamiste Ennahdha, Rached Ghannouchi, au point que certains internautes ont sauté sur l’occasion pour rabaisser le mérite des organisateurs de ce tifo qui suscité l’intérêt des médias arabes et internationaux. A vrai dire, les deux hommes se ressemblent comme deux gouttes d’eau.
Mais qui est Samir Abu Sitta dont l’image a figuré sur l’une des banderoles géantes exhibées devant les caméras du monde entier et qui est devenu un symbole de la résistance palestinienne ? Il s’agit d’un chirurgien plastique de 54 ans, né de père palestinien, qui s’est échiné à sauver les Palestiniens victimes du génocide israélien perpétré à Gaza à la suite de l’opération “Le Déluge d’Al Aqsa” menée par le mouvement Hamas aux territoires occupées.
Témoin des actes barbares commis par la machine de guerre sioniste, Abu Sitta a raconté aux médias, après son retour en Grande Bretagne, l’amputation des enfants, les brûlures au phosphore et les opérations chirurgicale qui se font sans anesthésie. Abu Sitta qui a passé 43 jours dans la bande de Gaza fait l’objet de nombreuses pressions et presque il est interdit d’entrée dans l’espace Schengen à la suite d’un signalement par les autorités allemandes pour “apologie du terrorisme, radicalisation et antisémitisme”… D’ailleurs, il aurait dû assister à Paris, le 4 mai, au Sénat pour raconter son expérience mais il s’est vu refuser l’entrée. Sur son compte officiel X, le médecin palestinien a signalé le jour même : «Je suis à l’aéroport Charles-de-Gaulle. Ils m’empêchent d’entrer en France. Je suis censé prendre la parole au Sénat français aujourd’hui. Ils disent que les Allemands ont interdit mon entrée en Europe pendant un an.»
Associé aux équipes de Médecins sans frontières, Abu Sitta qui était toujours au chevet de la cause de son pays est un habitué des zones de guerre où il a assisté aux guerre de l’Irak, les révolutions syrienne et yéménite.
M.A.B.S