La première Conférence panafricaine sur les flux financiers illicites (PAC) s’est ouverte aujourd’hui à Tunis sous le haut patronage de l’Union africaine (UA). Cette rencontre de trois jours, placée sous le thème « L’agenda fiscal africain dans la lutte contre les flux financiers illicites : Passer de la parole aux actes », réunit des responsables gouvernementaux et des experts internationaux venus de tout le continent africain.
L’organisation de cette conférence par la Tunisie témoigne de son engagement ferme dans la lutte contre les flux financiers illicites, un fléau qui prive les pays africains de ressources précieuses et entrave leur développement économique et social. Selon les estimations, les flux financiers illicites coûtent à l’Afrique entre 50 et 200 milliards de dollars par an, soit un montant supérieur à l’aide publique au développement reçue par le continent.
La conférence vise à sensibiliser aux conséquences néfastes des flux financiers illicites et à identifier des solutions concrètes pour les endiguer. Les participants discuteront des politiques et des stratégies de lutte contre ces flux, en mettant l’accent sur le renforcement de la bonne gouvernance, la promotion de la transparence financière et la coopération internationale.
La conférence accordera également une attention particulière à la mobilisation des ressources domestiques en Afrique, un élément crucial pour réduire la dépendance vis-à-vis de l’aide extérieure et financer le développement durable. Les participants exploreront des moyens de renforcer les systèmes fiscaux nationaux et d’élargir l’assiette fiscale, afin de générer des recettes fiscales plus importantes et plus équitables.
La première Conférence panafricaine sur les flux financiers illicites se veut un appel à l’action pour un continent africain prospère et exempt de corruption. Les conclusions de la conférence alimenteront l’élaboration de politiques et de stratégies nationales et régionales visant à lutter efficacement contre les flux financiers illicites et à promouvoir une gestion saine des finances publiques.