Dans une déclaration accordée à l’agence TAP, Wissem Cherif, porte-parole du tribunal de première instance de Sousse 1, a annoncé, hier jeudi 08 août, l’arrestation de neuf personnes. Et ce, pour complot contre la sûreté de l’État, espionnage, traite d’êtres humains et blanchiment d’argent.
Cherif a précisé que la première accusée dans cette affaire est une femme européenne, l’arrestation a également concerné une deuxième femme d’un pays voisin, trois personnes originaires d’Afrique subsaharienne ainsi que quatre Tunisiens.
L’intervenant a rapporté que les forces de l’ordre ont mené une descente dans un appartement sis à Bouhssina, Sousse, d’où ces personnes opéraient. L’embuscade a permis la saisie d’onze ordinateurs de bureau.
L’enquête, a-t-il noté, a révélé que les accusés agissent depuis cet appartement pour aider des migrants irréguliers se trouvant en Europe. Elle a démontré que ce réseau est dirigé par la femme européenne précitée qui utilisait l’appartement en guise de centre d’appels pour servir ces migrants.
La prétendue société, ajoute Wissem Cherif, est sans existence légale en Tunisie. Elle servait pour faciliter la régularisation de la situation des migrants irréguliers, en coopérant avec des avocats étrangers. La femme européenne, toujours selon Cherif, se trouvait illégalement en Tunisie et était chargée de gérer l’entreprise pour le compte d’un citoyen européen non résident en Tunisie.