Répondant à l’appel du SNJT, nombre de journalistes et d’activistes de la société civile ont organisé ce matin du mardi 27 août 2024 un sit-in protestataire devant le siège de l’Instance supérieure indépendante des élections (ISIE). Et ce, pour dénoncer ce qu’ils ont qualifié de restrictions du travail journalistique par l’instance.
Dans une déclaration accordée au micro de Mosaïque Fm, le président de la SNJT Zied Dabbar, a précisé que ce sit-in est en guise de protestation contre le dépassement de l’ISIE de son rôle principal qui est la supervision de l’organisation des élections pour se transformer en un nouveau ministère de l’Information et de la communication.
Et ce, explique Dabbar, puisque « l’ISIE se donne d’un côté le droit de poursuivre les journalistes en se basant sur les travaux journalistiques qui contiennent des critiques du travail et du rendement de l’Instance durant ce processus électorale et le droit de les menacer de poursuites judiciaires en se reposant sur le décret-loi 54 et ses articles injustes », a-t-il révélé.
Dabbar a par ailleurs considéré que l’ISIE a ruiné tous les efforts fournis par les structures du métier journalistique dans le cadre d’une auto-amélioration. Il a ajouté que le Syndicat national des journalistes tunisiens a rassemblé nombre de messages envoyés par l’ISIE aux journalistes et aux médias. Messages qui, toujours selon le président du SNJT, « comprennent des mises en garde, des avertissements et des menaces de recourir au ministère public comme si l’Instance était une institution judiciaire », note-t-il. Dabbar a, en outre, assuré que « l’ISIE n’est pas habilitée à retirer les accréditations des journalistes en se basant sur ce qu’elle qualifie comme ‘’fautes professionnelles’’ ou ‘’couverture non objective’’ »