La situation hydrique en Tunisie continue de se dégrader de manière alarmante. Selon les dernières données publiées par l’Observatoire national de l’agriculture (Onagri), le taux de remplissage des barrages a connu une nouvelle baisse, passant de 23,1% à 22,8% en seulement quatre jours. Cette chute vertigineuse s’explique par l’absence persistante de précipitations, qui met à rude épreuve les ressources en eau du pays.
Les réserves d’eau stockées dans les barrages tunisiens se sont ainsi réduites à 535,54 millions de mètres cubes. Ce chiffre est bien en deçà de la moyenne des trois dernières années, qui s’établissait à 685,13 millions de mètres cubes. Cette baisse significative souligne l’ampleur de la crise que traverse le pays.
Les disparités sont également notables d’une région à l’autre. En effet, le taux de remplissage des principaux barrages varie entre 3% et 52%, témoignant d’une répartition inégale des ressources hydriques sur le territoire tunisien. Cette situation met en évidence la vulnérabilité de certaines régions face à la sécheresse et soulève des questions quant à la gestion durable de l’eau.
Cette nouvelle dégradation de la situation hydrique constitue un défi majeur pour la Tunisie, qui dépend fortement de l’agriculture et du tourisme. La baisse des réserves en eau menace directement ces deux secteurs clés de l’économie nationale. Par ailleurs, la pénurie d’eau risque d’aggraver les tensions sociales et d’exacerber les difficultés rencontrées par les populations les plus vulnérables.
Face à cette crise, les autorités tunisiennes sont appelées à prendre des mesures urgentes pour faire face à cette situation exceptionnelle. Il s’agit notamment de mettre en œuvre des politiques de gestion rigoureuse de l’eau, de promouvoir les économies d’eau dans tous les secteurs, et d’investir dans des infrastructures de dessalement.
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