La Tunisie vient de franchir une étape importante dans la lutte contre le réchauffement climatique. Selon l’Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI), le pays a réussi à réduire de 55% sa consommation de chlorofluorocarbures (HCFC) en 2023 par rapport à un niveau de référence. Ces gaz, largement utilisés dans la réfrigération et d’autres applications, sont connus pour détruire la couche d’ozone et amplifier l’effet de serre.
La réduction de la consommation de HCFC est une des conséquences d’une politique mise en œuvre par la Tunisie en coordination avec l’ONUDI et le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE). Grâce à des investissements dans la formation, la conversion d’entreprises et l’élimination des substances nocives, le pays a pu considérablement réduire son empreinte environnementale.
« Cette réussite est le résultat d’efforts soutenus et d’une coopération étroite entre tous les acteurs impliqués », a déclaré Lassaad Ben Hassine, représentant de l’ONUDI en Tunisie. « La Tunisie montre ainsi l’exemple en matière de protection de l’environnement et de lutte contre le changement climatique. »
Pour illustrer l’ampleur des progrès réalisés, l’ONUDI a souligné que la réduction de 55% de la consommation de HCFC en Tunisie équivaut à éliminer l’équivalent de 723.703 tonnes de CO2 de l’atmosphère. Cette réduction équivaut à retirer de la circulation un parc automobile de plus de 160 000 véhicules, soit l’équivalent d’une année entière d’émissions.
Encouragée par ces premiers résultats positifs, la Tunisie poursuit ses efforts de réduction des HCFC dans le cadre d’un projet pluriannuel. Le pays s’est également engagé à mettre en œuvre l’Amendement de Kigali au Protocole de Montréal, qui vise à réduire progressivement la production et la consommation d’hydrofluorocarbures (HFC), une autre famille de gaz à effet de serre.
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